L’inventaire du patrimoine géologique de la région Rhône-Alpes

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Le CEN Rhône-Alpes a participé à la réalisation de l’inventaire du patrimoine géologique de la région Rhône-Alpes, initié en 2009, sous la responsabilité de la Commission régionale du patrimoine géologique.

42079_002Un inventaire national

La prise de conscience de la valeur du patrimoine géologique s’est concrétisée à travers deux lois, en 1995 et en 2002. Pour la première fois en France, les richesses géologiques étaient mises au même rang que les richesses biologiques. Dès lors, une Commission permanente du patrimoine géologique (CPPG) se met en place. Plus tard, en 2007, le Ministère chargé de l’écologie et du développement durable lance la réalisation d’inventaires géologiques dans chaque région, le Muséum national d’histoire naturelle disposant d’un rôle de validation ultime de chacun de ces inventaires.

 

Une organisation régionale

Après un premier inventaire « test » réalisé par le BRGM (établissement public de référence dans le domaine des sciences de la terre), Rhône-Alpes s’engage dans un inventaire dynamique de son patrimoine. Le pilotage est assuré par la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). La Commissionrégionale du patrimoine géologique (CRPG) dispose d’un rôle de validation. Le CREN, ayant déjà coordonné l’inventaire des ZNIEFF, s’est vu confier la mission d’impulser la démarche, de construire une méthode et d’aider la CRPG à réaliser l’inventaire rhônalpin.

Un inventaire régional, pour quoi faire ?

42123_021_site2L’inventaire du patrimoine géologique est avant tout un outil de connaissance, d’alerte et non de protection. Une fois mis à disposition des utilisateurs potentiels, il devient un élément clé pour une meilleure prise en compte des richesses géologiques dans l’aménagement du territoire, y compris dans la valorisation des territoires et la préservation de leur patrimoine.

Par sa mise à disposition permanente et les porter à connaissance dont il fait l’objet, il doit favoriser une meilleure appropriation « collective » du patrimoine géologique et permettre aux collectivités d’en faire leur propre outil de connaissance. Il pourra favoriser le rapprochement entre les acteurs du monde du vivant et ceux du monde minéral.

 

Quels résultats ?

Le travail mené a associé au total près de 90 géologues. 450 sites géologiques ont été identifiés, en recherchant objectivité et exhaustivité. Une sélection a été opérée selon des critères préétablis. Un regard complémentaire a ensuite été porté sur la représentativité des principaux phénomènes géologiques (volcanisme, sédimentologie…) et des grandes entités structurales de Rhône-Alpes. Des questions particulières ont été enfin posées, notamment en relation avec les usages des matériaux ou sur des catégories spéciales (carrières, mines, collections).

Ce travail débouche localement sur des projets de préservation et de valorisation de sites d’intérêt géologique, comme par exemple dans l’Ain au niveau de l’affleurement rocheux à spongiaires à Boyeux-Saint-Jérôme.

 

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