Dans le Rhône, les élus locaux s’engagent en faveur des zones humides !

,

M. Ballésio et M. Durand, maires de Saint-Symphorien d’Ozon et de Chaponnay

Vendredi 3 février, une cinquantaine de personnes ont bravé la météo capricieuse pour découvrir les travaux effectués sur la commune de Chaponnay, au lieu-dit Sauzaye. Proposée dans le cadre de la journée mondiale des zones humides, la sortie a permis de découvrir la renaturation de 45 hectares de terrain situés le long de l’Ozon sur d’anciennes cressonnières. Ambitieux, le projet incluait la restauration du ruisseau Ozon et des milieux humides associés, l’aménagement paysager du site et l’installation d’équipements pour l’accueil du public : cheminements, ponton, observatoire aux oiseaux… L’objectif ? Permettre au site de retrouver un fonctionnement naturel et créer un espace de détente pour les habitants de Chaponnay. “C’est un projet de longue haleine et il nous aura fallu près de 10 ans pour le mener à bien“, témoigne M. Raymond Durand, maire de Chaponnay. Aujourd’hui, les travaux sont en cours de finalisation et les derniers équipements seront livrés fin mars 2017.

 

Les participants découvrent la roselière et le chapelet de mares.

 

Le cours de l’Ozon a été restauré.

D’autres projets sont en gestation sur le territoire, notamment au niveau du marais de Saint-Symphorien d’Ozon : traversée par le ruisseau des Manges, cette zone humide accueille l’une des plus grandes roselières du département avec une riche biodiversité et notamment la présence de 40 espèces d’oiseaux. Ancienne zone de peupleraie et de cressonnières, la zone a été fortement impactée par le développement de l’urbanisation. Aujourd’hui, le cours d’eau, artificialisé, est déconnecté du marais et le territoire fait face à des problématiques d’inondation : le 4 novembre 2014, rappelle Pierre Ballesio, maire de la commune, 148 sinistres ont été déclarés à Saint-Symphorien d’Ozon avec jusqu’à 80 cm d’eau dans les maisons. La crue aura marqué les esprits et remis sur le devant de la scène le projet de renaturation du marais. “Concrètement, en supprimant les remblais situés au nord du site et les merlons et en remettant en état le ru des Manges, on renforcerait le potentiel d’expansion des crues du marais et on atténuerait ainsi la vulnérabilité du territoire aux inondations“, explique Chrystelle Caton, chargée de projets au Cen Rhône-Alpes. Avec l’accompagnement du Cen, une étude a été engagée en mars 2016, pour préciser la faisabilité et les contours à donner au projet.

Deux projets d’ampleur qui illustrent la progressive prise de conscience de l’importance des zones humides. Même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, il y a eu indéniablement des progrès de faits depuis 10 ans, se sont félicités les participants.

En savoir plus sur la journée mondiale des zones humides