Les vieux troncs n’ont qu’à bien se tenir !

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Ce mardi 8 mars, le Cen Rhône-Alpes, sous la signature de son président Jean-Yves Chetaille, vient d’acquérir 13 hectares supplémentaires de vieilles forêts d’un seul tenant, sur le Suc de Bauzon. Une remarquable acquisition qui  complète les parcelles déjà achetées et porte notre patrimoine foncier sur ce secteur à 57 hectares de forêts anciennes. L’enjeu : les écarter de toute pression potentielle d’exploitation et les laisser tendrement allonger leur vie encore de nombreuses décennies.

 

Bois de Bauzon (Montagne Ardéchoise)

Le vieux c’est la vie !

Il faut dire que ces massifs forestiers d’implantation très ancienne revêtent des enjeux biodiversité qui ne sont pas spécialement réunis dans des forêts d’implantation récente. Les hêtraies sapinières montagnardes acquises peuvent s’enorgueillir de la présence des chouettes de Tengmalm et chevêchette, du pic épeichette ou encore de la fameuse mousse buxbaumie verte. Les points d’eau, ornières et flaques hébergent plusieurs populations du crapaud sonneur à ventre jaune et le triton crêté. Et chez les chauves-souris, la plupart des grands sont là : murin, rhinolophe et noctule. C’est sans compter le bois mort sur pied, les souches au sol, les troncs à cavités et la biodiversité du sol riche en conséquence… tout ce qu’il faut pour un écosystème stable et capable de surmonter bien des aléas climatiques.

Bois mort sur pied

Bois d’Oseille (Montagne Ardéchoise)

 

 

 

Chronique d’une longue vie annoncée !

C’est dans le cadre du Contrat Vert et Bleu Devès Mézenc Gerbier et des fonds européens FEDER Massif central que l’aventure a commencé : une étude de faisabilité menée par le Cen, un travail de cartographie et l’aboutissement à l’identification par le Cen des secteurs de forêts anciennes à forte valeur écologique sur le plateau ardéchois. Ensuite, c’est l’animation foncière qui est mise en œuvre avec comme objectif de convaincre les propriétaires et, après passage chez le notaire, l’équipe scientifique du Cen se chargera très vite de mettre en place un suivi de maturité des arbres qui seront voués très probablement à une libre évolution. Ainsi peut-on repousser durablement l’espérance de vie d’un remarquable écosystème.