Un été au Marais de Vaux : retour sur une saison riche en activités et en travaux

L’espace naturel sensible du Marais de Vaux, au cœur du plateau d’Hauteville a été le théâtre d’une multitude d’activités cet été dans le département de l’Ain. Entre tournage TV, et chantiers participatifs, la plus grande zone humide de la montagne du Bugey  a trouvé son rythme de croisière.

 

Tournage TV :  un invité de marque se retrousse les manches

En Juin, nous avons eu le plaisir d’accueillir sur le Marais de Vaux,  le réalisateur Luc Jacquet lors du tournage de l’émission En Terre Ferme animée par Fanny Agostini et qui sera diffusée à l’automne sur Ushuaïa TV.

Luc Jacquet, très engagé dans la préservation de l’environnement a accompagné la présentatrice à travers plusieurs sites préservés du Bugey et du Valromey, les terres de son enfance.

À l’occasion de sa présence, il a été guidé par Sylvie Duret, Chargée de projet sur le site, à la découverte du Marais et de ses spécificités, puis tout le monde a retroussé ses manches pour le chantier bénévole organisé par le Conservatoire d’espaces naturels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un chantier participatif en aide au marais

Lors de cette belle journée ensoleillée, l’équipe travaux du Conservatoire a encadré un chantier de lutte contre une espèce invasive du marais : le solidage géant (Solidago gigantea), une grande plante ornementale venue d’Amérique du Nord qui se reproduit très rapidement et qui menace la diversité des espèces indigènes.

Les bénévoles du Festival Nature Ain Hauteville-Lompnes et les habitants des communes alentours, équipés de bottes et de gants, ont fourni un bel effort tout en sourire. Les pieds du solidage ont été arrachés manuellement par les bénévoles sur plusieurs dizaines de mètres carrés : sacrée réussite !

Une nouvelle occasion de mettre en lumière le projet de restauration hydrologique du marais auprès du public.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’entretien courant du Marais…et les actions à venir

 En juillet-août, le Conservatoire a mené les actions d’entretien annuelles du marais, notamment les fauches des prairies par les agriculteurs et des entreprises spécialisées en travaux dans les marais pour aller dans les secteurs les plus humides.

Un nouveau chantier d’arrachage du solidage géant a également été organisé avec les Brigades Nature, un groupement associatif qui porte des chantiers d’entretien des espaces naturels dans le cadre de leur mission de réinsertion professionnelle, et qui intervient sur le Marais deux fois par an.

En septembre débutera la construction de la rampe d’accès du pilotis qui permettra l’accueil sur le sentier des personnes à mobilité réduite depuis le chemin du Lood. Tandis qu’en automne, le Conservatoire mettra en place de nouveaux chantiers : installation de clôtures pour les chevaux tarpans, arrachage des petits bouleaux qui colonisent le sud du site, chantier-école avec une classe de MFR etc.

En parallèle, les suivis de post-restauration du marais, commencés au printemps, se sont poursuivis pendant l’été. En 2022 ce sont les oiseaux, amphibiens, libellules et la flore qui sont passés à la loupe de plusieurs spécialistes afin d’évaluer l’impact des grands travaux menés ces dernières années. De bonnes nouvelles sont déjà à célébrer, suite à ces suivis : une belle petite population d’agrion de mercure (libellule menacée au niveau européen) a élu domicile sur le cours d’eau reméandré et plusieurs couples de tarier des prés nichent à nouveau dans les prairies. Ces premiers résultats très positifs montrent que le projet de restauration a préservé ou a favorisé la présence des espèces spécialisées sur le site.

Rendez-vous en 2023 pour obtenir le bilan complet de la restauration hydrologique !

 

 

Les saisons se suivent à leur rythme, et bientôt les belles couleurs de l’automne viendront ponctuer le paysage. Ce sera alors le retour des oiseaux migrateurs qui feront halte au marais (bécassines, rapaces etc.).

Venez profiter de cette fin d’été et découvrir le site, grâce au sentier sur pilotis qui traverse le marais, et ainsi mieux comprendre la particularité de cette zone humide préservée.