06/03/2025 – Que s’est-il passé à l’automne/ hiver 2024-2025 ?

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Durant l’année 2025, les actions d’entretien post-restauration et les suivis scientifiques  se poursuivront afin d’évaluer les effets de la renaturation sur la faune et la flore et dresser un bilan global de cette opération.

Des travaux post-restauration pour accompagner la végétation

©Une partie de l’équipe travaux du CEN Rhône-Alpes

 

Nos équipes, en collaboration avec les structures d’insertion de l’APPTE de Montélimar (Ateliers de Proximité Préparatoires au Travail et à l’Emploi), sont intervenues en fin d’été et début d’automne pour arracher des secteurs de jussie et éliminer des ligneux invasifs, favorisant ainsi l’installation des végétaux plantés tels que les roseaux, saules, aulnes et peupliers. Lors de chaque passage, des déchets ont également été enlevés. Pour renforcer les zones où la reprise de la végétation était faible, des boutures de saules et des semis d’aulnes ont été plantés à l’automne par l’association Arbre Haie Forêt.

©Test d’enlèvement des enclos de protection

Par ailleurs, un essai d’enlèvement d’un enclos de protection autour des roseaux a été réalisé. Ces enclos avaient été installés afin de préserver les plants des dommages éventuels causés par la faune locale. Cependant, les dépôts de limon et la croissance des roseaux compliquent leur retrait manuel. Il a donc été décidé d’utiliser une mini-pelle équipée d’une pince grappin pour retirer l’ensemble des enclos fin 2025. Affaire à suivre…

Des suivis écologiques qui se poursuivent

La LPO a poursuivi ses inventaires d’oiseaux hivernaux, mettant en évidence l’importance de la ripisylve comme halte migratoire et zone d’hivernage pour plusieurs espèces, dont le gobemouche noir, le tarin des aulnes et la grive mauvis. L’association Castors et Hommes a relevé plusieurs indices témoignant de la fréquentation du site par le castor : dépôt de castoréum, coupes d’arbres, empreintes fraîches et zones de réfectoire. En 2025, l’association se consacrera à la recherche de terrier hutte…

Quant à la Fédération de pêche, elle a mené un suivi piscicole, révélant la présence de 15 espèces de poissons, dont cinq à forte valeur patrimoniale : l’anguille, le blageon, la bouvière, le brochet et le toxostome. Ces suivis continueront afin d’évaluer l’intérêt des hauts-fonds pour la reproduction du brochet.

Par ailleurs, le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes a échangé avec des chercheurs universitaires (INRAE, OFB, Université Savoie Mont-Blanc) souhaitant développer un protocole expérimental de suivi des macro-invertébrés et macrophytes sur de petits plans d’eau restaurés. Les Îles du Rhône pourraient ainsi devenir un site pilote pour cette étude et ainsi bénéficier d’un programme de recherche ambitieux !

 

 

Un projet qui continue d’évoluer

Ces avancées témoignent de l’engagement collectif pour la préservation et la valorisation des Îles du Rhône. Cette dynamique se poursuit afin de redonner un nouveau souffle à cette zone humide, véritable richesse écologique pour le territoire.

 

Regardez-donc qui a été photographié pendant sa balade nocturne ?