14/02/2020 – La gravière du marais de Prodon s’est refait une beauté !

Le marais de Prodon, un site naturel exceptionnel

D’une superficie de 33 ha, le marais de Prodon se situe à cheval sur les communes de Divonne-les-Bains et de Grilly. Classé Natura 2000 et Espace Naturel Sensible, il fait partie des marais franco-suisses de la Haute-Versoix, une rivière du bassin lémanique, et présente une mosaïque de milieux humides dont certains sont particulièrement originaux. Parmi eux, l’ancienne gravière de Prodon, aussi appelée étang de Prodon. Après son exploitation dans les années 70, ce site a été abandonné en l’état, laissant un plan d’eau aux berges abruptes et un terre-plein de remblais tassé. Peu propice au développement de la végétation et de la biodiversité, un projet a donc été lancé en 2018 pour renaturer ce plan d’eau.

Au programme : travaux de renaturation et d’aménagements du site

Le chantier a débuté l’année dernière et s’est terminé cet automne. Les travaux menés ont permis de reprofiler les berges afin de créer des pentes plus douces et des contours plus sinueux. Le terre-plein a également été transformé et un sentier a été réaménagé pour la promenade et l’accès à un secteur dédié à la pêche. Un travail de coordination avec l’association des pêcheurs de Divonne-les-Bains a été fait, notamment pour approfondir les lieux de reproduction et de refuge en hiver. Favoriser l’activité de pêche était particulièrement importante pour la commune qui espère que la présence des pêcheurs permettra de lutter contre les incivilités et d’encourager des comportements plus respectueux des lieux.

Le Sonneur à ventre jaune, la coqueluche du marais

Par ailleurs, plusieurs petites mares ont été creusées pour les amphibiens et plus particulièrement pour le Sonneur à ventre jaune. Ce petit crapaud est reconnaissable grâce à ses pupilles en forme de coeur, son chant harmonieux et son ventre jaune tacheté de noir qu’il montre quand il a peur ! Inscrit sur la liste des espèces protégées à l’échelle européenne, ce batracien a en effet besoin de points d’eaux stagnantes et de faible profondeur pour se reproduire. C’est pourquoi une attention toute particulière a été portée sur la préservation de son habitat naturel.
Par la suite, des panneaux pédagogiques pourraient être installés le long du nouveau sentier. Pour le moment rien n’a encore été validé, la réflexion est en cours et la décision reviendra à la municipalité.