Nouvelle découverte sur le Marais de Vaux : le lamie tisserand !

En septembre, à l’occasion d’un relevé de terrain sur le marais récemment fauché, l’équipe du Conservatoire a fait la rencontre d’un coléoptère étonnant de la famille des Capricornes (Cerambycidae).

Encore jamais observé sur le marais, un Lamia textor aussi appelé le lamie tisserand, se baladait d’un air pataud à même le sol. Ce coléoptère saproxylique, dont le cycle de vie est lié au bois en décomposition, est une espèce rare pour notre région, comme en témoigne son statut d’espèce vulnérable sur la liste rouge régionale¹.

Ces 10 dernières années, seulement 9 observations de l’espèce ont été faites dans le département de l’Ain, sur 4 localités : Prémilieu/la Burbanche, Priay, Chézery-forens et marais de Lavours (Source : biodiv’Aura). L’observation de cette espèce rare est donc une première pour le marais et le plateau !

Celui-ci mesure entre 15 et 30mm de long, ce qui en fait un coléoptère de belle taille pour notre faune régionale. De noir vêtu, il arbore quelques taches (macules) jaune sur ces elytres (« ailes » dures des coléoptères permettant de protéger les ailes adaptées au vol) et un duvet gris/roux.

On le retrouve dans les zones humides puisque son cycle de vie est directement dépendant des saules, aulnes ou encore peupliers sur lesquels les adultes se nourrissent et pondent.

Malgré sa grande taille et son corps trapu, observer ce coléoptère n’est pas toujours aisé. En effet, comme ce coléoptère a une activité à prédominance crépusculaire/nocturne et qu’il ne vole quasiment jamais (à contrario, par exemple, de son cousin le grand capricorne largement visible et reconnaissable en vol), nous pouvons dire que c’est une très belle observation pour tous les passionnés de petites bêtes !

 

 

¹ Liste rouge des coléoptères saproxyliques d’Auvergne Rhône-Alpes, 2021.