Une seconde vie pour un espace naturel et un vieux tracteur

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Il était une fois… un tracteur abandonné au fond des bois de Saint-Montan, au bord du Rhône.

Un adolescent, avec son oncle, repéra cette épave désaffectée et, une fois devenu adulte, devient entrepreneur de la société CARBONNELLE Pelle Araignée.

Mais le souvenir de cette épave hantait les esprits du neveu et de son oncle animés par la passion de faire revivre de vieux engins mécaniques.

C’est ainsi que le 24 novembre matin, Thierry CARBONELLE, originaire de Malataverne, aidé de Laurence JULLIAN du Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, planifièrent l’enlèvement. Et que, dès le 24 après midi, doté d’un matériel hors norme et d’une passion débordante, ce jeune entrepreneur enleva une épave certainement extraordinaire… mais fort encombrante.

Dès le 26 novembre, le Conservatoire effectua une visite post opératoire : l’impact immédiat semblait très limité sur ces bords du Rhône.

Les bénéfices étaient donc réciproques :

  • pour le Conservatoire un bel acte de dépollution de la ripisylve,
  • pour Thierry CARBONNELLE une belle pièce à restaurer.

         Épave abandonnée et opération de tractage

Une visite complémentaire sera réalisée au début du printemps pour constater quelles traces persistent suite à l’opération. En effet, le Conservatoire d’espaces naturels cherche à préserver les ripisylves au bord du Rhône car elles constituent des réservoirs de biodiversité de très grande importance, refuge pour un grand nombre d’espèces végétales et animales.

Elles permettent les continuités écologiques à petite échelle, cycle de vie de la faune locale, mais aussi les migrations le long de la vallée. Elles rendent les crues moins violentes en atténuant le débit et contribuent à épurer les eaux.

Enfin, c’est un cadre de vie, un espace de ressourcement, un  espace support de multiples activités de loisirs (pêche, chasse,  randonnée…), et intéressant pour l’éducation à l’environnement. Les ripisylves assurent une fonction socio-économique très forte dans un contexte péri-urbain.

Pour préserver ces milieux, le Conservatoire propose aux propriétaires volontaires de signer un accord foncier sur leurs parcelles : bail, vente, obligation réelle environnementale… les outils existants sont pluriels et s’adaptent à chaque situation et aux volontés des propriétaires.

 

 Emplacement de l’épave