Votez pour élire le tilleul de Cormaranche-en-Bugey (01110) arbre de l’année 2021 !

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Depuis 420 ans, le tilleul de Sully accumule les épopées de l’histoire du Bugey. Il se situe sur le sentier de découverte de l’espace naturel sensible du marais de Vaux et ses alentours, dont le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes est le gestionnaire. Ses quinze mètres de hauteur et la circonférence de son tronc de plus de 5 mètres (à 1m30 du sol) en font aujourd’hui l’un des plus majestueux de France. Il a hérité d’une forme tortueuse en 1970, frappé par la foudre qui l’amputa d’une partie de son tronc. Si en journée il parait serein, de nombreux hôtes animent quotidiennement ses ramures : gros bec casse-noyaux, bruant zizi, pouillots de Bonelli et fitis, fauvette grisette et celle des jardins, coucou gris, pipit des arbres, rougequeue à front blanc, accenteur mouchet… sans oublier la grande diversité de lichens.
Aussi le CEN Rhône-Alpes et la commune de Plateau d’Hauteville l’ont proposé au concours de l’Arbre de l’année 2021 organisé par le magazine Terre sauvage et l’Office national des forêts. Ce concours permet de récompenser des arbres de France sélectionnés pour leurs caractéristiques naturalistes, esthétiques, historiques mais aussi pour le lien entre la structure candidate et l’arbre. Alors n’attendez plus et votez ! Vous avez jusqu’au 4 janvier 2022 pour soutenir le tilleul de Sully et consacrer ainsi l’important travail de maintien d’une nature exceptionnelle sur le marais de Vaux.

Pour voter : https://www.arbredelannee.com

La présence de nombreux tilleuls dans l’Ain et principalement dans le Bugey s’explique par l’histoire. Ils commémorent le rattachement définitif des anciennes provinces savoyardes du Bugey mais aussi de la Bresse et du Pays de Gex à la France par le traité de Lyon du 16 janvier 1601. Ils avaient une fonction communautaire dans les villages. Quand ils étaient plantés près de l’église, ils servaient de lieu de rassemblement de la population pour des fêtes religieuses par exemple. A l’origine, celui de Cormaranche-en-Bugey était accompagné de deux congénères, disparus durant les deux siècles précédents.

Sylvie Duret (à gauche) et Marion Haas, du CEN Rhône-Alpes, et Philippe Emin, maire