Une mobilisation régionale
Du constat…
Forêts alluviales de la Drôme, prairies de la Combe de Savoie, tourbières des Alpes, lacs d’altitude, étangs de la Dombes ou du Forez… Les zones humides d’Auvergne-Rhône-Alpes constituent un patrimoine paysager d’une grande richesse. Ces milieux naturels jouent un rôle essentiel dans la gestion globale de l’eau et sont également indispensables à la survie de nombreuses espèces végétales et animales. Elles contribuent, en effet, à réguler les crues et à protéger la qualité de l’eau. En outre, elles permettent le maintien de pratiques agricoles et piscicoles de qualité, tout en étant source d’activités de loisirs (chasse, pêche, promenade).
Pourtant, ces milieux sont en forte régression et sont même menacés, à terme, de disparition. Au niveau national, la moitié des zones humides, en surface, a ainsi disparu entre 1960 et 1990. Et la situation n’est pas meilleure en Auvergne-Rhône-Alpes avec, par exemple, la suppression de 25 à 40 % des prairies alluviales du Val de Saône ou la destruction de 80 % des tourbières en Isère depuis 1940…
Et le mouvement se poursuit. De nos jours, des zones humides sont encore asséchées, comblées lorsque des projets d’aménagement ignorent leur valeur ou par l’absence de gestion et d’entretien.
… À l’action
L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et les conservatoires d’espaces naturels d’Auvergne-Rhône-Alpes ont souhaité apporté une réponse à la hauteur des enjeux :
- renforcer les actions locales de sensibilisation afin que la préservation des zones humides soit mieux prise en compte dans les politiques de gestion des milieux aquatiques et d’aménagement du territoire ;
- acquérir ou préserver de nombreux hectares de zones humides ;
- mettre en place des plans de gestion pour garantir la préservation pérenne des sites.
Un travail d’animation territoriale, d’accompagnement des collectivités (communes, communautés de communes, syndicats, etc.) s’est intensifié. L’objectif : les aider à concevoir et mettre en œuvre des programmes de préservation des zones humides qui peuvent prendre diverses formes : classement en zone Naturelle au plan local d’urbanisme, maîtrise foncière via l’acquisition ou la convention d’usage, élaboration et mise en œuvre d’un document de gestion, réalisation de travaux dans le cadre d’un contrat de rivières, apport pédagogique et sensibilisation par l’installation de panneaux d’information, etc.