Marais, tourbières, prairies inondables, mares, étangs, forêts alluviales, bords de lacs… Les zones humides subsistent encore au cœur des paysages d’Auvergne-Rhône-Alpes. Longtemps considérées comme dangereuses ou insalubres, elles ont été modifiées, parfois détruites. Pourtant, elles remplissent des fonctions essentielles au maintien des équilibres écologiques et rendent des services à la collectivité. Face au changement climatique, les zones humides constituent des solutions fondées sur la nature qu’il convient de favoriser. C’est pourquoi leur préservation est devenue une obligation légale qui relève de l’intérêt général et que les Conservatoires d’espaces naturels se sont souciés depuis 30 ans d’en assurer une gestion appropriée, de transmettre leur expérience et d’aider les acteurs locaux à mieux les prendre en considération.
Réalisé par les conservatoires d’espaces naturels, ce site-portail régional met à disposition des collectivités, associations, établissements scolaires, particuliers, etc. des ressources et des outils pour favoriser la préservation des zones humides d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Consultez également le portail national d’accès aux informations sur les milieux humides : http://www.zones-humides.org/
L’eau et les zones humides, des ressources précieuses !
Des gazons arctico-alpins des Alpes savoyardes aux landes humides du Massif central ou aux tourbières nichées dans de vieux reliefs volcaniques, le réseau de zones humides d’Auvergne-Rhône-Alpes constitue un ensemble riche et cohérent. Torrents et rivières véhiculent les eaux de ces plateaux, charriant avec elles des sédiments nécessaires plus bas pour modeler et enrichir marais de plaine ou annexes des grands fleuves. Cette imbrication est fragile et nécessite un travail minutieux à tous les échelons de l’organisation humaine, pour un réseau de zones humides préservées.
Témoignages
J’ai des prairies humides [15% de la SAU] sur un sol assez argileux, sans pente pour évacuer l’eau. Il y a des joncs, mais c’est diversifié, parce que c’est pâturé tardivement. Si vous venez en mai, la prairie est impressionnante, on a de l’herbe jusqu’aux genoux !Le pâturage démarre en avril, avant c’est trop humide avec un fort risque d’abîmer les prairies. Ces prairies humides sont complémentaires aux autres parcelles : quand c’est trop mouillé, je mets les bêtes ailleurs, où c’est plus sec. En parallèle, je fais du foin sur des prairies un peu moins humides, jamais avant le 10 juin, souvent autour du 20-25 juin et je fais sécher au pré.
Je ne suis pas un écologiste né. Je prône juste le bon sens : il faut penser à l’avenir et transmettre un patrimoine de qualité à nos enfants ! Sur notre commune, nous avons trois marais. Fauche de la blache, alimentation et abreuvement du bétail … ces espaces ont rendu par le passé de précieux services, ils pourraient être utiles encore demain. Je me souviens qu’en 1976, lors de la grande sécheresse, nous avions plus d’eau du tout au village. Heureusement, la source qui alimente le marais de Vuissey coulait toujours : c’est là que nous allions chercher notre eau avec des bidons.
Avec le soutien de :
L’agence de l’eau est un établissement public de l’État qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme “Sauvons l’eau 2019-2024”.